En décembre 2011, Le Biplan donnait 4 bonnes raisons à l’existence d’une communauté bi : Visibilité, biphobie, espace de discussion, identité
Dans d’autres pays, en particulier aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, il existe des communautés bisexuelles déjà bien structurées et bien visibles. C’est le résultat d’un mouvement récent, qui n’a pris son essor que dans les années 1980-1990. En France, ce mouvement en est encore à ses débuts. La première association bisexuelle, Bi’cause, a été créée en 1997 mais existait déjà de fait depuis 1995 sous le nom de « Groupe bi ». La Journée internationale de la bisexualité, créée en 1999 par des militants bi américains, est célébrée en France depuis 2009, de façon encore modeste. Bref, à côté des fortes communautés gay et lesbienne, la communauté bi ne fait encore qu’émerger.
Les bisexuels eux-mêmes (du moins beaucoup de ceux que j’ai eu l’occasion d’écouter ou de lire) ne semblent pas toujours très optimistes sur l’avenir d’un mouvement bi. Tout se passe comme s’il fallait se contenter d’essayer de vivre heureux en vivant cachés, ou en tout cas sans remuer beaucoup. Et pourtant les bi ont visiblement besoin d’une communauté à eux, d’un mouvement qui porterait leurs propres intérêts, au dehors et au sein d’une communauté LGBT dont ils partagent en partie les combats, mais où il est nécessaire de faire entendre une voix distincte. Mais pourquoi ? Plusieurs raisons me font penser cela.