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Compte rendu de la Bi’Causerie du 14/05/2001 – Sentiments et sexualité chez les bis
** 1. Définitions :
Sexualité : ensemble des comportements relatifs à l’instinct sexuel et à sa satisfaction (oui ou non liée à la génitalité).
Sentiment : état affectif complexe assez stable et durable lié à des représentations (plus ou moins égal à l’attachement).
Affection : état psychique accompagné de douleur ou de plaisir : amitié, amour, deuil’
** 2. Culture et éducation :
La culture induit, entraîne voire impose différents stéréotypes par rapport aux filles et aux garçons (ex: pas ou très peu de back room filles) il y a semble-t-il peu de lieu de baise (fille = sentimentale).
L’éducation des filles envahit toute la vie sexuelle y compris lesbienne : coucher peut être dangereux ; c’est encore dans l’inconscient collectif.
Pour les garçons c’est plutôt le contraire de sentimental, il faut se montrer « viril », s’afficher (idée de performance).
- Idée de grandes différences éducatives filles/garçons dès l’école élémentaire: on fabrique des mâles. Il existe des éducations qui sacralisent la sexualité comme aboutissement en feu d’artifice des sentiments. Ex: petites annonces homo qui mettent en préalable que rien de sexuel ne se passera à la première rencontre.
- Notion d’évolution de la sexualité liée à la société, à l’âge, aux rencontres ; notion dynamique.
- Remarque précisant la différence entre sexualité et génitalité. Il peut exister des sentiments sans sexualité et inversement.
- Idée qu’un grand désir sexuel peut gêner, parasiter, altérer les sentiments ; donc attitude plus ou moins consciente qui consiste à calmer « l’animalité » au bénéfice des sentiments.
- Exemple des bi en couple qui vont dans des lieux de baise et ainsi se mettraient hors danger si tant est que les sentiments soient dangereux.
- Notion d’attirance : il existe une alchimie de l’attirance, de la séduction qui met de côté toutes stratégies préconçues. C’est une interpénétration des âmes parfois avant toute sexualité comme connaissance des uns et des autres. A l’inverse l’attirance peut être purement physique ; les jeux sexuels sans préalable peuvent être « magiques » et se suffire à eux-mêmes. On peut les considérer comme une déconstruction des a priori culturels, comme une sorte de déshabillage de toutes les enluminures de la séduction.
- Remarque sur la masturbation féminine parfois méconnue des femmes elles-mêmes ; cette pratique qui s’impose aux hommes ne s’impose pas forcément aux femmes ; ce peut être une découverte tardive.
- Difficultés liées à la vie avec un(e) bi :
- Notion de souffrance si bi en couple et que l’un des deux va voir « ailleurs ».
- Situation des bi comme arroseurs arrosés (c’est-à-dire, consentant au départ pour cette relation extérieure et en souffrant secondairement) ; mais le danger est-il moindre si l’on met ses désirs en sourdine ?
- Idée de jalousie qui implique au moins trois personnes et remet toujours en question un certain nombre de clichés et de « normes ». Pour certains, la jalousie serait une névrose sociale.
- Certains pensent que la sexualité est plus intéressante quand il y a des sentiments, que ceux-ci libèrent la sexualité. D’autres pensent le contraire, que les sentiments emprisonnent la sexualité.
** Différences entre adultère et tromperie:
- L’adultère peut se concevoir dans une complicité, dans un échange. La communication atténue la souffrance.
- La tromperie sous-entend le mensonge, la tricherie, la trahison !
MAIS adultère, tromperie sont des termes sociaux, un peu étrangers à la bisexualité ; en fait, les mots manquent pour ces nouveaux types de relations.
Être bi peut aussi se vivre à deux !
Êtrebi à deux en le disant, peut entraîner une réassurance et permettre de vivre mieux sa sexualité dans une ouverture d’esprit, une complicité et une libération des conduites intérieures.
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