La bande dessinée « Déracinés t1 », parue en janvier 2014, est importante pour moi à plusieurs titres.
Je n’ai pas oublié le contexte dans lequel j’ai lu cette œuvre. C’était un lundi soir, en avril, il faisait bon, j’étais à Créteil, ligne 8, je devais me rendre à Madeleine, autant dire le bout du monde. J’ai été tellement embarqué dans l’histoire que j’ai failli rater la correspondance. A la lecture du destin de Yël Chagall (quel nom, impossible à oublier!), cet être intersexe, timide, accroché(e) à son secret, et de sa confrontation avec Gahalan, le personnage noir, j’ai retrouvé les émois que j’éprouvais à la découverte mouvementée de mon adolescence, de la puberté et de ses désirs qui prennent des allures de tragédie. C’est dire comment il est difficile de ressortir indemne de ce type de lecture. Faut-il la mettre entre toutes les mains ? Assurément, oui. Il est question d’amour, de respect, de tolérance, mais aussi de transcendances. Certes il s’agit du destin de Yël et de Gahalan, mais c’est celui de l’humanité toute entière qui doit se construire sa place dans l’espace infini. C’est un space opera à des années lumières de Star Wars. Les visuels ont quelque chose d’obsédant. Ayant appris qu’il s’agit du premier tome d’une série, vous vous doutez bien que j’attends les prochains épisodes avec impatience, un comble pour moi, qui ne suis pas vraiment un lecteur de bande dessinée endurci – en dehors de Tintin, Mafalda…
A lire : Déracinés, Gildas Jaffrennou, Gelweo (YIL Editions) – https://yil-edition.com/produit/deracines-tome-1-ennemis-2/
Jann Halexander
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