Biphobie et panphobie = sentiments ou manifestations de rejet, de mépris ou de haine envers les personnes ou comportements associés à la bisexualité et à la pansexualité
Ça n’arrive pas qu’aux autres. Moqueries, négations de nos existences, propos dégradants, insultes, violences mentales ou physiques… articles de journaux, réseaux (pas très) sociaux : Vous en avez lu, vu, subi ? Cette rubrique est pour vous.
Vous trouverez d’autres témoignages autour de la bisexualité/pansexualité dans la catégorie du site témoignages.
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Les différentes rubriques de l'article
Témoignages vidéo
Vidéo réalisée avec l’aide de l’Inter-LGBT pour la table ronde du 22 septembre 2020. Merci au centre-LGBTQI+ Paris Ile-de-France pour les locaux.
Témoignages écrits
Il n’est pas trop tard…
Extrait de la lettre bimenstrielle de Bi’Cause décembre-janvier 2003
Suite à un débat houleux lors d’un « Vendredi des Femmes » au CGL de Paris fin 1995. Quelques filles, surprises de la violence du rejet des bisexuelles chez certaines lesbiennes, décident de fonder un groupe de réflexion sur la bisexualité. Très vite, d’autres femmes et quelques hommes les rejoignent. Le groupe se réunit régulièrement au CGL1. Il prend de l’ampleur au point de se transformer en association Loi 1901 en mai 1997. Bi’Cause était née.
Rapporté par le secrétariat de Bi’Cause
Témoignage écrit Viol Biphobe – secrétariat de Bi’Cause
Début 2014, nous sommes contactæs par un jeune homme bi du sud de la France, qui nous explique qu’il a été victime d’un viol biphobe.
En couple avec une femme et ayant un enfant en bas âge, il va aussi sur les réseaux afin de rencontrer des hommes.
Il tombe sur quelqu’un avec qui cela semble bien coller, et décrit sa situation personnelle.
Ils commencent la relation, les préliminaires puis une fellation, non protégée.
Puis l’homme de rencontre lui propose une pénétration. Le bi accepte sous condition de protection. L’autre refuse, et lui impose la relation de force.
Le bi prend ensuite un traitement post-exposition.
Il porte plainte ; le violeur est retrouvé, et commence la partie juridique, au cours de laquelle un test révèle que l’agresseur est séropo.
Pourquoi est-ce un acte biphobe :
- mon interlocuteur assure que son violeur a pensé profiter d’une situation de « double vie » de sa victime, pensant qu’elle ne porterait pas plainte, parce qu’elle n’oserait pas en parler à sa compagne ;
- qui plus est une famille assez récente lui aurait semblé de nature à le rendre encore plus fragile ;
- c’est mal raisonné, car sa compagne est au courant de ses rapports, et le soutient tout au long de la procédure.
Qu’est-il advenu ?
1) Sur sa demande, nous avons fait les démarches via l’avocat pour que Bi’Cause se porte partie civile. Le juge l’a refusé, car les statuts à l’époque ne le permettaient pas assez explicitement – inconvénient réparé depuis.
2) Le violeur a argumenté que la victime était consentante, puisque la fellation avait eu lieu sans protection. Le bi a eu beau contester cette version, disant que les risques n’étaient pas avérés de même intensité dans ce cas, au regard de la pénétration, le tribunal en 2015 ne l’a pas suivi.
3) Il en a été très choqué, et a souhaité passer du temps de « reconstruction ». C’est à ce moment que j’ai eu le dernier échange téléphonique avec lui, par ailleurs à une époque où j’avais des soucis familiaux. Je n’ai pas repris contact ensuite.
1 Centre Gay et Lesbien, ancêtre du Centre LGBTQI+ Paris IdF