Bi’Causerie – Le CRIPS

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En lien avec nos objectifs autour de la santé, le 25 février 2019 à 20 heures au Centre LGBT Paris Île-de-France, nous avons reçu Noemi qui nous a exposé l’activité du CRIPS (Centre régional d’information et de prévention du sida) d’Île-de-France.

Présentation, l’invitation avait été ainsi lancée :

Le Crips Ile-de-France, organisme associé à la Région Ile-de-France créé en 1988, est un acteur reconnu de la prévention et de la promotion de la santé sur le territoire francilien ; il intervient dans deux domaines, la santé des jeunes et la lutte contre le VIH/sida

Pour la santé des jeunes, le Crips développe des programmes de promotion de la santé et du bien-être dans les champs de la vie affective et sexuelle, de la prévention des consommations abusives ou à risques, de l’hygiène de vie et de la promotion de la santé mentale.

Dans la lutte contre le VIH/sida, le Crips met en œuvre l’action régionale en matière d’information, de prévention, de promotion du dépistage et de lutte contre la sérophobie.

Les missions du Crips s’articulent auprès de cinq publics : les jeunes francilien·ne·s et les publics vulnérables, les professionnel·le·s de terrain, les parents, le grand public, enfin les élu·e·s et collectivités locales

C’est cet ensemble d’interventions que Noemi nous exposera.

Contre-rendu des échanges

Quinze personnes ont assisté ou pris part aux échanges, qui ont été riches et fructueux.

Le CRIPS intervient en direction de la jeunesse, mais pas seulement ; en fait, les publics vulnérables sont concernés : jeunes, parents (notamment pour déconstruire les stéréotypes), personne vivant avec un handicap mental, personnes LGBT, travailleur·se·s du sexe, migrant·e·s.

Il est connu(1) pour son action sur le VIH et la santé ; il peut cibler aussi tout ce qui a trait au mal-être (y compris dans la consommation de substances psychoactives).
Les modalités incluent des ateliers (avec des cartes à thèmes, des jeux(2)…), des groupes de parole.
Il intervient sur tout le champ de la prévention, dispose dans ce cas de préservatifs externes et internes, utilise des modules ludiques(3) à la fois d’information et de déconstruction des intox en tout genre, notamment sur le plaisir, l’anatomie, les organes.
L’un des supports en matière de détection VIH est l’utilisation des autotests(4), fournis gratuitement par le CRIPS.
Les interventions se font à deux personnes, avec une en retrait et habilitée à dialoguer en aparté avec tout·e membre du groupe qui en éprouve le besoin.
Toutes deux sont formées aussi bien aux TROD qu’aux autotests (dont la fiabilité frise les 100%).

L’autotest est en particulier utilisé lors d’animations « en déplacement » par exemple dans des foyers de migrants.
Cette action est complémentaire, et non contradictoire, avec les prises de sang en milieu hospitalier ou en CEGIDD(5), qui détectent les effets pour des risques datant d’au moins 3 semaines.

Il peut agir de nombreuses manières : en direction des parents, en interventions en milieu scolaire, ou dans le cadre d’animations sur la sexualité festive. Il tient un stand lors des Solidays. Les associations et structures peuvent lui faire appel pour des prestations ponctuelles, pour des groupes d’au moins 8 personnes.
Il travaille avec des partenaires spécialisés, tels que Fêtez clairs(6). Notre amie est intéressée par des synergies avec Contact-IdF, GreyPride… Et aussi par la perspective d’activités avec le pôle santé et/ou le pôle jeunesse du Centre LGBT !

Le CRIPS dispense aussi des formations ; elles peuvent être facturées à l’organisme demandeur. En sens inverse, des personnes du CRIPS ont été formées par AIDES sur la question du Chemsex(7).

Globalement, il est ouvert à tous les aspects de création artistique, notamment autour du plaisir et du bien-être, via des moyens ludiques et qui permettent l’empouvoirement des personnes.

Répondant à deux questions, Noemi précise que :

  • le financement de la région Île-de-France est acquis, sans que les actions en direction des travailleur·se·s du sexe soient un point bloquant ;
  • le CRIPS n’entend pas avoir une vision stigmatisant des personnes dites « handicapées », mais promouvoir les moyens pour inclure les personnes que la société tend à exclure. Notre amie est très intéressée par le croisement entre handicap et conception queer de la sexualité.
    Merci à elle !

Vous pouvez retrouver des éléments intéressants et/ou significatifs :

Rédigé par Vi-Vi, et validé par Noemi

Les notes de lectures

  1. Même par Bi’Cause, qui il y a quelques années avait déposé des manuels de prévention à son siège
  2. Certains sont trouvables et imprimables depuis le site du CRIPS
  3. Ainsi du « manège enchanté », des lunettes qui donnent la sensation de pertes d’équilibre et de repères telles qu’en situation d’ébriété
  4. Permettant de détecter dans le sang humain les anticorps produits après une infection par le VIH. Le prélèvement, la lecture et l’interprétation des résultats sont réalisés par la personne elle-même, par exemple à domicile. Réponse en 15/30 minutes.
    L’autotest dépiste une infection par le VIH due à une prise de risque (rapport sexuel non protégé ou partage de matériel d’injection) ou une exposition accidentelle (rupture de préservatif, contact avec du sang, etc.) datant de plus de trois mois avant la réalisation du test. Il ne dépiste pas les autres infections sexuellement transmissibles telles que l’herpès, la syphilis, les infections à chlamydia, les gonocoques, ni les hépatites virales. Voir https://www.sida-info-service.org/les-autotests-vih-arrivent-le-155004/
  5. Dans les CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic, ex-CDAG), l’ensemble des démarches est en principe gratuit. Ces centres étant anonymes à aucun moment on ne donne son nom, ni son adresse ou sa date de naissance.
    Les personnes sont accueillies et on leur attribue un numéro. La consultation et les examens se font grâce à ce numéro figurant sur les résultats.
    Il y a d’abord un entretien avec un médecin, avec qui on peut parler des risques qu’on a pris et à qui on peut poser des questions sur le VIH, les hépatites et les IST.
    Si c’est le bon moment, on fait la prise de sang pour laquelle il n’y a pas besoin d’être à jeun.
    Au bout d’un délai variable selon les centres, on revient au centre, et le médecin remet le résultat. https://www.sida-info-service.org/cela-se-passe-t-il-de-la-meme/
  6. http://mmpcr.fr/article-agir/fetez-clairs/ – NB, l’inter LGBT travaille avec cet organisme lors de la Marche des Fiertés de Paris
  7. https://www.sida-info-service.org/le-chemsex-en-8-questions/

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