Mois de mai, mois de juin, Mai oui, c’est le moment où on se re-juin

(en prolongement de ce qui vient d’être dit, je voudrais aussi insister sur la situation des seniors LGBT+, bien trop invisibilisés, d’ailleurs par toute la société). Mais revenons à l’intervention prévue)

Mois de mai, mois de juin

Mai oui, c’est le moment où on se re-juin

Car ce sont les :

• Mois des Fiertés, des Marches ; le 13 mai à Angers, demain à Saint- Denis, le 10 juin à Nantes, et le 24, Paris – pour ne parler que de celles où nous sommes sûr.e.s de participer ; sans compter les quelque 20 autres qui se déroulent durant ces 6 semaines, ni celles de juillet…
• Mois de l’affirmation, contre les violences : des sièges de Centres sont tagués (dont Nantes) et attaqués (dont Tours), des personnes sont agressées – voir le récent rapport de SOS homophobie -, et toujours le développement des campagnes transphobes…
• Mois de l’Histoire, puisque toutes ces Marches, nos Marches, sont issues des événements des communautés LGBTQI+. Tout le monde a en tête les « émeutes » de Stonewall en 1969 (mais d’autres affirmations avaient eu lieu avant) ; c’est le point de départ des Marches de 1970, et 1977 à Paris.

Permettez-moi de mentionner parmi les activistes de Stonewall Marsha P. Johnson, femme trans et
travailleuse du sexe, et, dans les initiatrices des marches de 1970, Brenda Howard, militante bisexuelle.

• Mois de la solidarité internationale, non seulement dans nos pays où elles peuvent de dérouler sans pression ni harcèlement (mais attention aux lendemains qui déchantent !), mais aussi dans les pays
• répressifs voire dictatoriaux, qui parfois vont jusqu’à l’interdiction. Toute Marche qui se tient accroît notre énergie et renforce nos causes.
• Mois de la visibilité pan et bi : Nous avons organisé des événements, certes modestes, à Nantes et Paris lors de la journée de visibilité Pan le 24 mai. Mais nous avons aussi pu constater qu’on voit de plus en plus nos couleurs (rose violet bleu foncé pour le drapeau bi, rose jaune bleu clair pour le drapeau pan) ; on les voit parmi les autres emblèmes, arc-en-ciel y compris inclusifs, trans, lesbiens, non binaires, asexuels et aro, etc.) Et tant mieux, ces affirmations sont bienvenues,du moment qu’on se sent bien avec toutes les autres sensibilités LGBTQI+.
• Chacune, chacun, chacan a toute sa place – et si, dès demain à Saint-Denis, vous retrouvez nos banderoles et drapeaux, on vous accueillera avec grand plaisir !

Encore deux mots :

D’abord, le plaisir qu’a eu Bi’Cause à être invitée dans le cadre du jury du prix international LGBT+ de la Ville de Paris, qui a décerné
o Le prix pour les activistes en France à la Fondation le Refuge,
o Le prix Francophone à Trans Dynamics, organisation créée en 2018 par et pour les personnes transgenres, non binaires et intersexes au Maroc ; en 2021, Trans Dynamics a acquis un espace à Rabat qu’ils ont nommé L’Majmaa, soit le « rassemblement ».

o Le prix étranger à Sexual Minorities Uganda, organisation créée en 2005, qui, selon l’Inter LGBT, agit dans le pays le plus difficile d’Afrique pour les communautés LGBTQI.

Merci à la Mairie de Paris d’avoir permis que la porte-parole de Bi’Cause siège au jury et d’avoir donné une visibilité constante à notre association.

Enfin : le 26 mai, un important moment pour les droits des personnes intersexes, rencontre européenne de l’Organisation Internationale Intersexe accueillie par le CIA (Collectif Intersexe Activiste), sa branche française. Y était incluse une conférence publique où Bi’Cause a été invitée, dans le 19e arrondissement,
avec deux tables-rondes :

• Inventer l’intersexuation – Le développement du mouvement
  en Europe.
• Les droits des personnes intersexes aujourd’hui.

Depuis des années le CIA mène des combats essentiels et formidables.
Nous devons redoubler notre soutien.
Car l’arrêt des mutilations des enfants intersexes reste à gagner, ainsi que le droit de vie, le respect, voire les réparations dues à ces personnes, comme d’ailleurs à toutes celles victimes d’agressions et de discriminations, fussent-elles générées par des institutions voire des politiques critiquables.
Alors oui, le mouvement a des revendications, qui se conjuguent avec la convivialité et la fête. Comme ici.

Bonne soirée à touz.