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Dans le cadre du défi d’expression pour les 20 ans de Bi’Cause, pour le mois d’avril nous vous proposons le thème “Comment la bisexualité / pansexualité modifie-t-elle votre pratique artistique , votre regard sur les œuvres ? »
Nous attendons vos proposition que vous voulez nous faire découvrir.Vous retrouverez la présentation de l’événement sur la page https://bicause.fr/un-nouveau-projet-pour-2017-defis-dexpression-des-20-ans/
Les contributions seront publiées sur :
- Cette page
- le forum de la zone privée dans la rubrique défis des 20 ans
À vous de jouer.
Les contributions
Par Gabriel-le
Une œuvre d’art à plein de fonctions et chaque personne qui interagit avec l’une d’entre elles y ajoute ses filtres d’analyse, d’envie…
La découverte de ma non-cis-hétérosexualité ne m’a pas fait changer mes goûts. J’aimais et continue à rechercher les œuvres qui racontent des histoires : roman, polar, bd, film, chanson dite à texte… ainsi que quelques images figuratives (photos, dessin…).
Par contre cela a modifié ce que j’en attends (plus ou moins selon les moments, les contextes) : recherche d’œuvre LGBT, recherche de « semblable », de modèle d’identification dans des narrations.
Si je n’ai pas une grosse pratique de création, les quelques tentatives incluent forcément des personnages LGBT.
Ce qui est le plus abouti n’est pas une œuvre d’art mais mon point de vue sur des chansons, c’est mon blog eventail-musical-en-rose-et-noir.fr
Gabriel-le
Par Vincent-Viktoria
Question existentielle : suis-je un.e artiste ? Souvent, on m’aborde en me prenant pour tel.le, écrivaine, actrice de théâtre… Preuve peut-être que le genre masculin strict est étriqué et pauvre en créativité ostensible. Ben moi, je crée pas, sauf peut-être des lignes et des lignes de… comptes-rendus, manifestes, bilans d’activité, tracts ou déclarations !
Finalement, c’est pratique de ne pas avoir de pratique artistique au sens strict (lisez cette phrase à haute voix, j’en ai sué pour la trouver!), parce que… je passe tout de suite à la seconde question !
Ma bisexualité et mon attirance multigenre sont assez anciennes. Disons que les prémisses remontent au début des années 70, et la formalisation, au plus tard, à la fin desdites années.
Mais c’est depuis Bi’Cause que je maîtrise mieux ces éléments, maintenant que suis en mesure de réfléchir et donner une réponse ou des pistes de réactions…
À vrai dire, je ne suis pas vraiment genré-e, genre non binaire, ou plutôt… bi-genre. Je crois à la multipolarité de l’être humain. Je connais mes côtés féminins, et n’entend pas masquer mes côtés masculins, sans pour autant éprouver, bien au contraire, une quelconque attirance pour le rôle social qu’est censé assurer le genre masculin.
Dans cette multipolarité (qui me faisait croire, un peu à tort, que je relevais d’une définition d’intersexe en tant que caractéristique psychique), je tire, me concernant quelques fils principaux : l’attirance plus grande en direction des femmes, une plus grande complicité avec elles, le sentiment qu’avec les hommes les relations sont plus superficielles… et surtout l’affinité maintenant clairement assumée avec tout ce qui est androgyne, genres mêlés, trav’ assumé.e.s, trans pugnaces ou d’apparence plus fragile…
Du coup, ce qui me parle le plus dans les œuvres, en plus d’un certain romantisme (ou pré-romantisme, ah, Ludwig van !), est ce qui me permet de retrouver un écho à cette quête de l’androgynie, de non normalité, avec une appétence pour les happy ends – je suis plutôt fleur bleue, et je crois qu’on œuvre pour le bien de l’humanité entière (rien de moinsse). À ce titre, même si je me fais tirer l’oreille par une amie femme trans, j’aime bien Fanny Ardant dans Lola Pater, même si la force de la vie réelle dans « Une femme fantastique » est bien plus grande.
Bon je suis sensible même à une belle histoire hétéro. Mais une œuvre bi (ou trans, puisque dans moi les deux sont très liés, ou pan ou genre fluide…) m’impliquera davantage, soit en adéquation, soit en cherchant des explications plus globales quand le personnage n’est pas toujours à son honneur (ah, le regretté Victor Lanoux, merveilleux dans « La Triche », que nous avait décrit une formidable vieille dame de 91 ans, Yannick Bellon, au Ciné Club 7e genre).
La suite
A vous de jouer…