Hommage à Sébastien

Sebastien André vient tater la chansonnette accompagné par le guitariste Victor et soutenu par Allyson Glado – à Madame Louis.
Sebastien André vient tater la chansonnette accompagné par le guitariste Victor et soutenu par Allyson Glado – à Madame Louis.

Communiqué

Il ne répondait plus depuis le 22 juillet.
Nous avions eu l’horrible information la nuit du 2 août.

Sébastien, notre coprésident, l’organiseur infatigable de tant d’événements, notre ami, est décédé accidentellement.

Il se trouvait à Berlin pour sa reconversion professionnelle, et en avait profité pour participer à la Pride ce jour-là. Sachant qu’il était en traitement et qu’il avait subi plusieurs « coups durs » ces derniers mois, il a succombé à un problème de santé.
La famille nous avait initialement fait très indirectement passer le message, précisant qu’elle « communiquerait dès qu’elle le pourrait ».
Nous avons respecté cette demande, refusant d’écrire quoi que ce soit, n’en parlant qu’à un nombre limité de membres.

Fort heureusement, nous avons été mis-e-s au courant de la cérémonie deux jours avant, et vendredi 18 août au matin, le contact positif a été établi entre la vingtaine d’ami-e-s LGBT présent-e-s et la famille au funérarium.
Sébastien est inhumé au cimetière de Gonesse (95), à côté de son père. Nous y organiserons en début septembre un moment de recueillement collectif, notamment pour celles et ceux qui n’ont pu être là.

Nous nous sommes retrouvés près de 30 le soir-même au Centre LGBT, nous avons pu échanger, prendre connaissance des nombreux messages de sympathie individuels et associatifs(1), et envisager quelques pistes. En particulier, une cérémonie inter- associative sera organisée en sa mémoire, destinées à toutes les personnes du mouvement LGBT – ou non – qui l’ont connu et apprécié, et qui seront bienvenues ; plusieurs membres de la famille nous ont demandé de les prévenir pour qu’ils puissent y venir.

Sébastien, en partant, nous laisse un grand vide. Au-delà de quelques difficultés du quotidien, sa personnalité attachante, sa sollicitude, son attention profonde aux autres, la qualité de son accueil, son dévouement et son enthousiasme – et ses 12 idées par jour, voire par heure ! – nous manquent déjà terriblement.
Il avait co-fondé Bi’Cause, puis il a marqué toute la période récente précédant les 19 puis les 20 ans de l’association. Il marquera notre avenir, pour toutes les échéances auxquelles il avait déjà pensé ou contribué, pour toutes celles qui suivront.
Sébastien voulait contribuer à améliorer les relations entre les personnes, et ainsi à faire évoluer toute la société.
Nous poursuivrons son œuvre.
Sébastien était un soleil. Il continuera à briller dans nos cœurs et nos vies !

Bi’Cause, 21 août 2017

« on ne quitte que ceux qu’on cesse d’aimer ».

(1) Avaient pu être présent-e-s : le Centre LGBT, le MAG jeunes LGBT, SOS homophobie, l’inter LGBT, GreyPride

logo side simon

Poème écrit par Side Simon (Sébastien) : C’était de l’eau

Poème publié sur Facebook le lundi 15 août 2016 et lu le soir de son enterrement au centre LGBT

Photo choisi par Side Simon pour illustrer le poème " cétait de l'eau"
Photo choisi par Side Simon pour illustrer le poème  » cétait de l’eau »

C’était de l’eau qu’il y avait sur le chemin
Il faisait chaud.
Tu venais de prendre un bain.
Un bain de sueur.
Je rêvais d’un grand malheur.
Et tout à coup, de l’onde a déteint la couleur.

C’était de l’eau qu’il y avait dans tes paroles.
Il faisait bon flâner dans les tournesols.
Le sol tournait.
Ou peut-être était-ce moi qui parlais de vertige, de mal de toi.

Même si j’ai cru que c’étaient tes larmes qui coulaient sur ton visage, je m’en
cognais de cette image.
On aurait pu nettoyer le sang de mes mains avec cette eau de chagrin.

C’était du temps qui passait je ne sais où.
C’était du temps où je t’aimais comme un fou.
J’ai fais un rêve sous ce soleil d’été.
J’ai rêvé que je croyais que tu t’en allais.

C’était du temps où je doutais tout le temps.

C’était tentant pour toi de foutre le camp.
A quand le temps de vivre une autre vie ?
Faire ses bagages.
Partir de suite vers l’infini.

Même si j’ai cru que c’étaient tes larmes qui coulaient sur ton visage, je m’en
cognais de cette image.
On aurait pu nettoyer le sang de mes mains avec cette eau de chagrin.

C’était du sang qui giclait sur mes yeux.
C’était du sang de l’un ou l’autre de nous deux.
Incandescent était ce sang sur mon corps.
Pour m’évader de ce rêve, j’ai dû cogner fort.

C’était la nuit, et j’implorais le jour où reviendrait ma déesse, mon Amour.
Tu es partie il y a longtemps déjà.
Je me demande pourquoi je t’ai laissé le choix.

Si j’avais su que ce n’étaient pas tes larmes qui coulaient sur ton visage ?
Parfois le loup sort de saccage.
On aurait pu nettoyer le sang de mes mains avec cette eau de chagrin.
Même si j’ai cru que c’étaient tes larmes qui coulaient sur ton visage, je m’en
cognais de cette image.
On aurait pu nettoyer le sang de mes mains avec cette eau de chagrin.

 

Une interview

Retrouvez aussi notre ami interviewé dans l’émission de LCI (chapitre GreyPride, entre les minutes 26 et 30 environ) en visionnant le lien suivant : http://www.lci.fr/replay/replay-au-coeur-de-nos-differences-du-20-mai-2017-2052667.html

Quelques images de Sébastien

 


(Galerie qui va se continuer)

Cérémonie inter-associative à la mémoire de Sébastien le 15 septembre à la péniche cinéma

Vendredi 15 septembre , BI’Cause a rendu hommage sur la Péniche Cinéma à Sébastien en réunissant tout ses ami-e-s et plusieurs représentants Inter-associatif dont la Présidente de l’Inter-LGBT Aurore Foursy, Yannick de SOS Homophobie et les co-présidente de l’association Bi’Cause Vincent Strobel et Valérie Baud, mais aussi Grey Pride, les oublié-e-s de la mémoire, la chorale où il chantait

Crédit photos : © 2017JP DAVID
 
 

Vos messages

Partie qui va se compéter en fonction des messages reçu sur la boite aux lettres

 

Aller au cimetiere

 

en transport :

RER D nord direction Goussainville, descendre à la gare de Villiers le B​el Gonesse Arnouville, sortir à droite du sens de la marche ​vers la ​gare routière ​​ au fond à gauche

​prendre le ​bus 20,  2 arrêts descendre à l’hôpital de Gonesse.

Le plus simple est de ressortir du campus de l’hôpital et prendre à droite au premier rond-point, à droite au 2e rond-point, continuer 200m ​vers l’entrée principale du cimetière,​ à gauche. 

 
​Dans le cimetière​ la tombe  est à la ​divisi​on  20.
​Face au panneau à droite division 20​,​ continuer l’allée.

4e rangée de tombes à droite (rangée après avoir dépassé le  panneau division 18 sur la gauche) 1e tombe pierre horizontale marbre gris moucheté marquée GG sur deux bacs à fleurs avec  gravure ​ »​Gérard Gruchet 1940-1984​ »​sur le flanc gauche. 

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