
Texte lu le lundi 13 janvier 2025
Mais vraiment, en ce moment, que pourrait-on se souhaiter ensemble, qui ne soit pas « enfoncer des portes ouvertes » ?
La santé, oui. Tiens, la bonne santé de Bi’Cause, et aussi pour chacan, chacune-chacun.
La fortune, oui. La fortune pour les comptes de Bi’Cause (mais attention, sans s’endormir sur les sous, ils n’ont d’intérêt que si on les utilise à bon escient bien sûr), et aussi pour chacan. La bonne fortune aussi, comme on disait dans le temps : l’avantage inattendu. Tiens, une subvention publique, un afflux d’adhésions…
La réalisation des souhaits. Ah là, on rentre dans le dur ! (attention, pas le dur dur ! mais éventuellement le durable qui dure 😉
Les personnes bi et pan représentent sans doute au moins la moitié des personnes d’orientation sexuelle/affective non hétéro. Parle-t-on assez de nous ? Non ! Y a pas « d’effet de mode » ! Est-on envahi par les campagnes contre la biphobie et la panphobie ?
Non. Les données du rapport d’enquête datent d’il y a 7 ans, si on veut actualiser, faut s’y mettre maintenant, mais le moins qu’on puisse dire est que, au plus haut niveau, on se bouche les oreilles et on détourne le regard !
D’ailleurs la biphobie et la panphobie ont-elles reculé dans les communautés gaies et lesbiennes ? Ce serait à creuser.
Les groupes organisés, généralistes LGBTQIA+ sont sans doute de plus en plus ouverts. Mais comme parallèlement la tendance est assez marquée au repli sur soi, pas sûr que les mauvais réflexes sur les réseaux, sites de rencontre, dans les cafés, tout cela diminue réellement.
Pourtant les sensibilités s’expriment plus qu’avant, les démarches de regroupement des personnes bi pan se multiplient.
C’est ce que, à Bi’Cause, nous appelons la galaxie bi pan.
Nous en faisons pleinement partie, sans volonté d’hégémonie, juste avec notre expérience de 27 ans
d’association, sachant que nous sommes dans la 30e année de la création du groupe bi de l’ancien Centre Gai et Lesbien de Paris !
Nous en faisons pleinement partie, et personne ne nous le dénie ; en même temps nous nous frottons à des préoccupations différentes des nôtres, des modes de fonctionnement divers, et c’est très enrichissant. Tiens, on en revient à la bonne fortune, parce que cette galaxie n’existait pas il y a 3 ans, alors bravo à nos amiz !
Le développement de nos outils pour nous faire connaître. Pas seulement aligner des belles phrases, des rapports interminables, ça, on sait à peu près faire. Mais ce qu’on appelle la comm’ : les flyers, notre
Manifeste, nos éléments d’histoire (« Pourquoi Bi’Cause » ? Ben why not…), les réseaux sociaux, nos
infos sur les évènements, notre Bi’llet + Pan’carte… et donc nos jeux de mots, pour conjurer les maux (à votre santé !)
Bravo donc aux amiz qui suent pour améliorer le logo, diffuser des posts, relooker les supports, et n’hésitez pas à les épauler…
Notre souhait d’améliorer le présent et le futur proche de l’association, mais aussi de maîtriser le passé. Paradoxe ? Pas vraiment – combien de fois a-t-on le sentiment, à la relecture, de recommencer les
mêmes choses qu’avant… À Bi’Cause on a tout à la fois une grande constance (on a maintenu les Bi’envenues, les Bi’Causeries, les dîners BIP, on a renoué avec les groupes de parole, et lancé les aPANros ouverts à distance sur notre Discord) – mais on est à la ramasse sur les questions d’archives, et, si on a un peu raté une parution pour nos 25 ans en 2022, mettons-nous en perspective des 30 ans, vous savez, ce qui adviendra, certes pas demain, mais quasiment après-demain. Notre souhait, qui ne peut être limité aux questions bi pan. Car si nous avons des demandes fortes à l’égard des autres associations, on doit être toujours plus nombreuses et nombreux à renvoyer l’ascenseur.
Globalement, Bi’Cause sait plutôt bien faire, mais cela n’est pas une affaire de spécialistes : les questions d’identité de genre, d’intersexuation, de santé et de lutte contre les IST et le VIH sida, l’équilibre personnel et collectif dans des contextes religieux, les rejets parce qu’on est trop vieux, trop jeune, racisé.e, les notions de familles et de droits sexuels et reproductifs, l’accueil de nos frères et sœurs migrantEs et
demandeureuses d’asile, les droits des travailleureuses du sexe, le combat de toutes les formes de racisme et de rejet – si d’autres associations portent ces questions, bien sûr qu’elles concernent aussi
Bi’Cause !
Comme la lutte contre tout type de discriminations, c’est pour cela qu’on essaie de faire apparaître nos drapeaux dans moult manifestations et rassemblements. Il faut gagner la visibilité, le 24 mai pour la journée pan, le 23 septembre pour la journée bi, et tout au long de l’année. Et peu importe le vocable, qu’on l’appelle intersection ou convergence des luttes.
Eh oui, on peut appeler les personnes concernées et alliées à se réveiller, à se lever. Y compris contre les faux arguments et les vrais procès que des ennemis avérés de nos causes intentent en permanence, par
LGBTphobie, singulièrement par transphobie, dans les médias, jusqu’à la représentation nationale, parfois jusqu’au gouvernement, et même il arrive que plus haut encore cela dérape ! Mais aussi pour que nos luttes reçoivent, alors que les services publics sont attaqués, tout le soutien nécessaire, car nous contribuons à l’intérêt général et au mieux vivre !
Alors oui, comme nous y invitaient James Brown ou Bob Marley, wake up, stand up.
Pour nos droits, nos fiertés, nos visibilités, nos conquêtes.
Que 2025 soit une année marquante.
Qu’elle vous apporte à toustes, et autour de vous, le maximum et
même au-delà !
(Et si vous voulez nous rejoindre, les bulletins d’adhésion ou de renouvellement sont disponibles, et notre HelloAsso est fin prêt)